Chronicles
THE WRITINGS OF FAUCON
You will find several articles dealing with mainly social trends relate to a couples life. Mr. Leblanc is a columnist for various newspapers and magazines and his writing style says a lot about him. Hot topics, sprinkled with humor, there is something for any and all readers.
Par : Jean-Pierre Leblanc B.A.A.- formation intervention psycho-social.
« Posséder… c’est pas s’aider! »
Pourquoi existe-t-il encore autant de gens qui adhèrent aux comportements égocentriques? Est-ce la soif de performance? Le système qui l’impose? Ou simplement l’ignorance? Toutes ces attitudes néfastes peuvent changer, elles ne sont qu’une programmation alimentée par une médiatisation insouciante. Rappelez-vous que seuls les poissons morts suivent le courant…
L’hiver dernier, c’était l’heure de pointe du matin en direction du centre-ville sur l’autoroute 20 Ouest, et me voilà avec un problème d’alternateur. Mon véhicule a décidé de s’immobiliser sans demander mon avis. J’ai laissé mes roues défier la gravité en me dirigeant doucement dans les crépitements de l’accotement. Une fois immobilisé, un silence glacial m’a crié aux oreilles l’urgence d’une prise de décision. Il faisait -32 degrés Celsius. J’avais un choix entre deux situations : destination maison à la Forrest Gump ou attente en prenant la chance qu’une personne m’aide. Ma misanthropie aurait dû convaincre ma naïveté, car aucun humain ne s’est arrêté pour me porter assistance. Les dix minutes à quémander du survoltage m’ont paru une éternité. De plus, j’avais oublié mon cellulaire et je n’étais pas habillé très chaudement. J’avais beau exposer poliment mes câbles à leur pare-brise, rien à faire. Malgré la honte qui les rongeait, ces gens persistaient à combattre leur envie profonde d’aider et je me demandais tout de même pourquoi. L’humain éprouverait-il un certain plaisir à rendre ou se rendre malheureux? Qui sait?
Les véhicules roulaient à peine à 1 km/h, je pouvais distinguer tous les visages au chaud qui me regardaient geler à petit feu. Pire encore, j’avais l’impression de les déranger. Le mot est juste, déranger leurs petites habitudes du matin, leur douillet confort de partager une émission radio avec leur café noisette et vanille. J’ai dès lors compris un autre épisode de cette grande école de la vie. Le mal qui sommeille en chacun de nous vient fondamentalement de l’ignorance, car si tous avaient clairement compris qu’aider rime avec bonheur, personne n’aurait agi ainsi. Cette soif de posséder et de ne jamais céder ferait-elle de nous des êtres possédés? Faisons un jeu! Essayez de vous souvenir de la dernière fois où vous avez posé un geste gentil, quel qu’il soit (compliment, service rendu, etc.). Concentrez-vous et ne lisez pas la suite avant d’avoir trouvé un exemple… OK ,vous avez trouvé? Bravo! Je suis convaincu que simplement en vous remémorant ces évènements heureux, vous goûtez à nouveau ce doux plaisir de devenir un humain meilleur. Le bonheur n’est rien d’autre qu’une simple accumulation de bons gestes. Je peux comparer cela à un compte en banque. Nous savons tous, malgré le dicton « l’argent ne fait pas le bonheur », que lorsque nous avons quelques économies, nous pouvons néanmoins souffler un tantinet mieux. C’est le même principe avec l’estime de soi : lorsque vous faites preuve d’altruisme, d’écoute, d’empathie, de confiance, de générosité, etc., votre compte en banque augmente. Le contraire est vrai, car si vous mentez aux autres ou à vous-même, le compte diminue. Une faillite financière est l’équivalent au sens figuré d’une dépression situationnelle : dans les deux cas, il faut se refaire une beauté.
Être avare de ses avoirs mène non seulement à la perte de ceux-ci, mais surtout à ce qu’il y a de plus précieux chez l’être humain, l’estime de soi. On peut cacher beaucoup de choses à beaucoup de monde, mais jamais à soi-même. Impressionnez-vous… et vous goûterez à des sentiments que vous voudrez répéter!
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« Posséder… c’est pas s’aider! »
Pourquoi existe-t-il encore autant de gens qui adhèrent aux comportements égocentriques? Est-ce la soif de performance? Le système qui l’impose? Ou simplement l’ignorance? Toutes ces attitudes néfastes peuvent changer, elles ne sont qu’une programmation alimentée par une médiatisation insouciante. Rappelez-vous que seuls les poissons morts suivent le courant…
L’hiver dernier, c’était l’heure de pointe du matin en direction du centre-ville sur l’autoroute 20 Ouest, et me voilà avec un problème d’alternateur. Mon véhicule a décidé de s’immobiliser sans demander mon avis. J’ai laissé mes roues défier la gravité en me dirigeant doucement dans les crépitements de l’accotement. Une fois immobilisé, un silence glacial m’a crié aux oreilles l’urgence d’une prise de décision. Il faisait -32 degrés Celsius. J’avais un choix entre deux situations : destination maison à la Forrest Gump ou attente en prenant la chance qu’une personne m’aide. Ma misanthropie aurait dû convaincre ma naïveté, car aucun humain ne s’est arrêté pour me porter assistance. Les dix minutes à quémander du survoltage m’ont paru une éternité. De plus, j’avais oublié mon cellulaire et je n’étais pas habillé très chaudement. J’avais beau exposer poliment mes câbles à leur pare-brise, rien à faire. Malgré la honte qui les rongeait, ces gens persistaient à combattre leur envie profonde d’aider et je me demandais tout de même pourquoi. L’humain éprouverait-il un certain plaisir à rendre ou se rendre malheureux? Qui sait?
Les véhicules roulaient à peine à 1 km/h, je pouvais distinguer tous les visages au chaud qui me regardaient geler à petit feu. Pire encore, j’avais l’impression de les déranger. Le mot est juste, déranger leurs petites habitudes du matin, leur douillet confort de partager une émission radio avec leur café noisette et vanille. J’ai dès lors compris un autre épisode de cette grande école de la vie. Le mal qui sommeille en chacun de nous vient fondamentalement de l’ignorance, car si tous avaient clairement compris qu’aider rime avec bonheur, personne n’aurait agi ainsi. Cette soif de posséder et de ne jamais céder ferait-elle de nous des êtres possédés? Faisons un jeu! Essayez de vous souvenir de la dernière fois où vous avez posé un geste gentil, quel qu’il soit (compliment, service rendu, etc.). Concentrez-vous et ne lisez pas la suite avant d’avoir trouvé un exemple… OK ,vous avez trouvé? Bravo! Je suis convaincu que simplement en vous remémorant ces évènements heureux, vous goûtez à nouveau ce doux plaisir de devenir un humain meilleur. Le bonheur n’est rien d’autre qu’une simple accumulation de bons gestes. Je peux comparer cela à un compte en banque. Nous savons tous, malgré le dicton « l’argent ne fait pas le bonheur », que lorsque nous avons quelques économies, nous pouvons néanmoins souffler un tantinet mieux. C’est le même principe avec l’estime de soi : lorsque vous faites preuve d’altruisme, d’écoute, d’empathie, de confiance, de générosité, etc., votre compte en banque augmente. Le contraire est vrai, car si vous mentez aux autres ou à vous-même, le compte diminue. Une faillite financière est l’équivalent au sens figuré d’une dépression situationnelle : dans les deux cas, il faut se refaire une beauté.
Être avare de ses avoirs mène non seulement à la perte de ceux-ci, mais surtout à ce qu’il y a de plus précieux chez l’être humain, l’estime de soi. On peut cacher beaucoup de choses à beaucoup de monde, mais jamais à soi-même. Impressionnez-vous… et vous goûterez à des sentiments que vous voudrez répéter!
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